Guatemala-Semuc Champey

Connaissez-vous Aqualibi? Ce centre aquatique qui fait rêver tous les enfants? Eh bien en voici la version naturelle! La rivière Cahabón a creusé dans la roche cascades et toboggans! Nous pouvons donc nous y baigner, et puis, glisser, sauter, éclabousser: tout est permis! Il est également possible de pénétrer dans la forêt tropicale qui encercle la rivière afin de monter jusqu'au "mirador" qui offre un paysage éblouissant.

Pour accéder au site, après plus d'une heure de piste à bord d'un pick-up, il nous a fallu passer un pont dont la solidité reste à prouver puisqu'il laissait entendre un rugissement, digne de celui du tonnerre, à chaque fois qu'une voiture s'y aventurait, les touristes semblent cependant l'apprécier puisqu'on hésite pas à sauter de celui-ci!

Mais la meilleure partie, je vous l'ai gardée pour la fin: outre son site naturel d'un beauté remarquable, Semuc Champey possède également des grottes. Nous nous munissons donc de bougies et suivons notre guide dans l'obscurité. Nous marchons alors quelques mètres les pieds dans l'eau mais nous apercevons bien vite que, vu la profondeur de l'eau, il faudra bientôt nager. C'est donc la main en l'air, tentant de ne pas éteindre nos précieuses sources de lumière, que nous essayons tant bien que mal de distinguer les roches calcaires afin d'éviter de s'y cogner les pieds. Nous nous retrouvons alors face à une cascade au sommet de laquelle il faut apparemment arriver à l'aide d'une corde, après quelques essais peu probants, je remarque une échelle menant au même endroit. Arrivés là haut, l'architecture de la grotte étant quelque peu bancale, une sorte de toile d'araignée faite de corde avait été installée pour s'assurer que nous ayons une prise à laquelle se tenir afin de ne pas se retrouver, pour la deuxième fois, en bas de la cascade. Se succèdent alors nage, marche, mais aussi rampage, jusqu'à arriver à l'endroit où nous devrons faire demi-tour, mais aussi l'endroit le plus amusant de la visite: nous montons sur une roche calcaire, prenant pour appui le genou de notre guide. Perchés à deux mètres de haut, nous n'avons plus d'autre choix que de sauter. Et malgré le peu de distance qui nous sépare de l'eau ayant laissé nos bougies plus bas, nous sommes réellement dans la pénombre et c'est plus qu'impressionnant. Alors nous sautons, puis, émerveillés par cette sensation nous y retournons, une fois, deux fois, trois fois pour les plus chanceux d'entre nous, mais bientôt notre guide nous fait comprendre qu'il est pour nous l'heure de prendre le chemin du retour, alors nous repartons, rêvant à la dizaine d'autres kilomètres desquels est encore composée la grotte, mais auxquels nous n'aurons pas accès.